2010-2011 - aux limites de l’humain

Séminaire du mardi 17 mai 2011

Prendre contact avec un « psy » ? Prendre contact avec un patient ?

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Prendre un premier rendez-vous avec un « psy »
. Choisir son thérapeute. Oser parler de soi, se dire... Avant de commencer une thérapie, le patient fait un cheminement que l'on connaît mal.

Dans son film « la première séance » (présenté par Tvidéo France 3), Jacques Miller nous offre des témoignages d'analysés. Ceux-ci nous parlent de leurs vécus, des rencontres ratées ou réussies, du cabinet, de la poignée de main du thérapeute. De toute cette série de petites et grandes choses qui vont permettre ou non une rencontre fructueuse.

Répondre à la demande d'un « psy » venu vous voir dans votre chambre d'hôpital. Le voir à la demande d'une équipe, dans un cadre hospitalier. Se voir attribuer un psychiatre, une référente. Cela peut surprendre le patient qui ne l'a parfois pas même imaginé. Il n'a pas choisi le moment, le thérapeute. Il n'a pas eu l'occasion de faire ce cheminement préalable. Nous le bousculons.

Nous vous proposons une réflexion sur les premiers entretiens à partir de ces témoignages.

Voyages au bord de la mort, Alpinisme, apnée et soins palliatifs

Le titre est un peu provocant, je le conçois....

L’idée m’en était venue à l’époque où je travaillais en soins palliatifs, avec le Docteur Daniel Van Daele. J’avais lu l’un ou l’autre article sur ce que vivaient des alpinistes à plus de 8000 mètres d’altitude, sans oxygène. Et d’autres articles à propos des pratiquants de la plongée en apnée, à l’image du film « Le grand bleu ». J’avais été frappé par les sensations décrites par ses pratiquants de l’extrême. Ils semblaient avoir des vécus similaires à ceux de certains patients en toute fin de vie. Je me demandais ce que ces sportifs allaient chercher au bord de la mort, et si leurs récits pouvaient éclairer ce qui advenait dans certaines situations palliatives.

Séminaire du 15 mars 2011

Réflexion sur la pratique de liaison.

Rencontre

Que dire d'utile aux équipes soignantes ?
Qu'écrire dans les dossiers informatisés ?
Comment travailler avec des équipes pas toujours réceptives ?
Comment coordonner l'action des psychologues et des psychiatres ?

Je vous propose de nous voir ce mardi 15 mars, à 12 h 30, pour évoquer les questions que pose la liaison.

Les clubs thérapeutiques

Freek Dhooghe

Je vous propose de faire une introduction sur cette notion du club thérapeutique. Nous pourrons prendre après un peu de temps pour échanger à partir de cette notion. Commençons par le plus facile : ce qu’un club thérapeutique n’est pas. Ce n’est pas un club de vacances, ce n'est pas un club de loisirs.

Qu'est-ce qu'un club thérapeutique ?

Ce n’est pas un modèle, ce n’est pas un truc qu’on peut copier-coller. Ce n’est pas une boîte qu’on installe et puis on dit, ça y est. Ce club thérapeutique est basé sur plusieurs principes, et introduit un processus, un mouvement qui peut s’installer, un outil qui doit s’inscrire dans une réflexion et une pratique continue. C’est un outil qui doit tenir compte du lieu précis, des gens concrets, d’un collectif à construire et reconstruire d’une façon permanente.

L’image qu’on peut utiliser est la suivante : ce n’est pas un distributeur de coca, mais un bar où l'on boit du coca et où l’on se rencontre. Et il y a des jours où la rencontre est fructueuse et des jours où la rencontre ne l'est pas. En tout cas, la possibilité de la rencontre est créée.

Séminaire du mardi 21 juin 2011

Accompagner une personne atteinte de malade grave et chronique
au fil de ses séjours à l'hôpital

Eleonor Grislis, mémorante en psychologie, nous proposera quelques pistes mises en évidence par ses recherches.

Un patient qui entre à l'hôpital pour une appendicectomie retourne chez lui en laissant derrière lui l'objet de son malheur.

Au contraire, pour le patient atteint d'une maladie grave ou chronique, l'hospitalisation représente très souvent une nouvelle étape dans le développement de sa pathologie.
Il rentre de l'hôpital avec son mal, mais également avec la fluctuation nouvelle ou accrue de sa maladie. Pour ce patient, la maladie chronique s'intrique dans sa vie. Elle s'insinue lentement dans le corps et dans la pensée de la personne au fil des années. Parfois même, elle lui en dicte le rythme.

Une des questions qui se pose alors au soignant hospitalier, de passage dans la vie de ce type de patient, est : « comment accompagner et soutenir psychiquement chaque personne au mieux durant de son séjour dans l'institution ? »

Séminaire du mardi 15 février 2011

Les clubs thérapeutiques

Freek Dhooghe,
Psychologue,
Coordinateur thérapeutique à « la traversière » de Nivelles.

Un club thérapeutique ? L'association de ces deux mots peut sembler bizarre. Comment un club peut-il être à la fois réellement club et réellement thérapeutique ? La thérapie peut-elle avoir la dimension ludique ou collective évoquée par l'idée de club ? Et pourtant, le « Club thérapeutique » est un des outils par excellence d'une pratique de psychothérapie institutionnelle.

Freek Dhooghe viendra nous expliquer la richesse de cet outil qui a mainte fois montré ses possibilités.

Lien vers le site de la traversière : " la traversière "

Séminaire du mardi 21 décembre 2010 (reporté au 18 janvier)

Petite histoire des représentations du corps moderne.
De la mutilation à l’intégrité physique

Nathalie Grandjean,
Doctorante en Philosophie (FUNDP/ULB),
Chercheuse au CRIDS (Centre de Recherche en Information, Droit et Société),
FUNDP.

Je présenterai, dans un premier temps, une vision anthropologique des conceptions du corps dans la modernité occidentale. Je m’inspirerai notamment des travaux de David Le Breton et de Bernard Andrieu, qui ont décrit l’histoire des représentations du corps en Occident.

Dans un deuxième temps, je m’intéresserai aux transformations opérées sur les corps, transformations qui vont des mutilations, vécues sous un mode offensif, aux augmentations corporelles, comme les implants ou la chirurgie esthétique.

Je relierai ces pratiques à l’histoire occidentale des représentations des corps, en dégageant la notion polysémique et controversée d’intégrité physique. Cette notion permettra de comprendre les enjeux éthiques, juridiques et sociopolitiques soulevés par les transformations (bio)technologiques des corps dans notre modernité.

Les limites de l'humain

Chantal Labelle

Les limites de l'humain

Par Chantal Labelle, biologiste, doctorante en bioéthique à l'ULB et à l'Université de Montréal, membre du comité d'éthique d'IRIS.

Introduction

Modifications génétiques, recherche sur l'embryon, insertion de puces dans le cerveau, nanotechnologie... Les nouvelles technosciences questionnent, c'est le moins que l'on puisse dire. Elles modifient notre environnement (OGM, technologies de l'information, prothèses...), mais aussi l'humain lui-même. Est-ce que l'humain sera encore humain une fois lié intrinsèquement à ces technosciences ? Ces dernières nous renvoient donc à une question primordiale : qu'est-ce que l'humain ? Le propos de ce texte porte sur des avancées technoscientifiques qui remettent en question notre vision de l'être humain. Le statut de l'embryon et celui de l'artifice seront questionnés. Les nouvelles possibilités dans le domaine de l'intelligence artificielle, en manipulation génétique et en xénotransplantation ainsi que le mouvement qui prônent leurs développements - le transhumanisme - seront présentés. Pour débuter, un parallèle sera établi entre la question des limites de l'humain et celle de la vie.

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