Philosophie

Dans cette conférence filmée, Cyntia Fleury commence par évoquer le regard philosophique de Vladimir Jankélévitch sur la mort.

Dans un second temps, elle évoque deux textes très différents mais qui ont comme particularité d'être écrits au moment où leurs auteurs se savaient condamnés. L'un est de l'écrivain Christopher Hitchens, l'autre du philosophe Paul Ricœur.

Enfin, elle nous parle du travail des soignants, confrontés à la fin de vie de leurs patients.

Changements de sexe, modifications du corps par la chirurgie, rêves de cyborg, le corps semble moins stable qu'il le fut. Il semblait être l’incarnation de l'identité, il pourrait devenir un objet modifiable. Comment se donner une éthique du corps en évolution ? Comment l’entendre ? Comment même le penser ? J'ai demandé à Stéphane Godefroid, philosophe, de nous parler de la pensée du corps.

Qu’il s’agisse de la vie quotidienne occidentale ou des différentes disciplines de la recherche scientifique, le corps occupe désormais une place prépondérante. Pourtant la pensée du corps semble rencontrer les plus grandes difficultés pour aborder le corps en tant que tel et non son histoire, son image, ses représentations, ses usages.

Mettant en évidence des principales difficultés qui se sont imposées à l’homme pour penser le corps, l’intervenant s’efforcera de comprendre pourquoi fondamentalement, le corps demeure à ce point fermé à la pensée et développera quelques-unes des conséquences de cette fermeture.

Je présenterai, dans un premier temps, une vision anthropologique des conceptions du corps dans la modernité occidentale. Je m’inspirerai notamment des travaux de David Le Breton et de Bernard Andrieu, qui ont décrit l’histoire des représentations du corps en Occident.

Dans un deuxième temps, je m’intéresserai aux transformations opérées sur les corps, transformations qui vont des mutilations, vécues sous un mode offensif, aux augmentations corporelles, comme les implants ou la chirurgie esthétique.

Je relierai ces pratiques à l’histoire occidentale des représentations des corps, en dégageant la notion polysémique et controversée d’intégrité physique. Cette notion permettra de comprendre les enjeux éthiques, juridiques et sociopolitiques soulevés par les transformations (bio)technologiques des corps dans notre modernité.