par Dr Philippe Verdoot, psychiatre et chef de service de l’HAS (Hôpital d’Accueil Spécialisé) à Epsylon
Ce séminaire se propose de revisiter la loi du 26 juin 1990, qui constitue le socle juridique de nos pratiques en matière de soins sous contrainte, tout en examinant les évolutions récentes qu’il nous appartient désormais de mettre en œuvre collectivement. Ces changements interrogent les notions fondamentales de cadre et de contenant, en posant la question de leur adéquation aux besoins actuels des patients et des professionnels qui accueillent ces patients, tout comme les équipes qui lancent des mesures d’observation protectrice.
Une place particulière sera consacrée à la réflexion sur le rôle des « envoyeurs » – ces partenaires souvent confrontés à la difficile équation entre la dangerosité perçue et le défaut d’alternative thérapeutique. Comment se positionnent ils dans ces moments critiques où ils sollicitent une mesure d’observation protectrice (MOP) ?
Nous chercherons également à interroger nos propres biais, qu’ils relèvent de nos pratiques cliniques différentes entre les envoyeurs et les équipes accueillant ces patients, notamment lorsqu’ils se sentent dans l’impossibilité de poursuivre le travail clinique avec un patient.