Textes des orateurs

Voyages au bord de la mort, Alpinisme, apnée et soins palliatifs

Le titre est un peu provocant, je le conçois....

L’idée m’en était venue à l’époque où je travaillais en soins palliatifs, avec le Docteur Daniel Van Daele. J’avais lu l’un ou l’autre article sur ce que vivaient des alpinistes à plus de 8000 mètres d’altitude, sans oxygène. Et d’autres articles à propos des pratiquants de la plongée en apnée, à l’image du film « Le grand bleu ». J’avais été frappé par les sensations décrites par ses pratiquants de l’extrême. Ils semblaient avoir des vécus similaires à ceux de certains patients en toute fin de vie. Je me demandais ce que ces sportifs allaient chercher au bord de la mort, et si leurs récits pouvaient éclairer ce qui advenait dans certaines situations palliatives.

Les clubs thérapeutiques

Freek Dhooghe

Je vous propose de faire une introduction sur cette notion du club thérapeutique. Nous pourrons prendre après un peu de temps pour échanger à partir de cette notion. Commençons par le plus facile : ce qu’un club thérapeutique n’est pas. Ce n’est pas un club de vacances, ce n'est pas un club de loisirs.

Qu'est-ce qu'un club thérapeutique ?

Ce n’est pas un modèle, ce n’est pas un truc qu’on peut copier-coller. Ce n’est pas une boîte qu’on installe et puis on dit, ça y est. Ce club thérapeutique est basé sur plusieurs principes, et introduit un processus, un mouvement qui peut s’installer, un outil qui doit s’inscrire dans une réflexion et une pratique continue. C’est un outil qui doit tenir compte du lieu précis, des gens concrets, d’un collectif à construire et reconstruire d’une façon permanente.

L’image qu’on peut utiliser est la suivante : ce n’est pas un distributeur de coca, mais un bar où l'on boit du coca et où l’on se rencontre. Et il y a des jours où la rencontre est fructueuse et des jours où la rencontre ne l'est pas. En tout cas, la possibilité de la rencontre est créée.

Les limites de l'humain

Chantal Labelle

Les limites de l'humain

Par Chantal Labelle, biologiste, doctorante en bioéthique à l'ULB et à l'Université de Montréal, membre du comité d'éthique d'IRIS.

Introduction

Modifications génétiques, recherche sur l'embryon, insertion de puces dans le cerveau, nanotechnologie... Les nouvelles technosciences questionnent, c'est le moins que l'on puisse dire. Elles modifient notre environnement (OGM, technologies de l'information, prothèses...), mais aussi l'humain lui-même. Est-ce que l'humain sera encore humain une fois lié intrinsèquement à ces technosciences ? Ces dernières nous renvoient donc à une question primordiale : qu'est-ce que l'humain ? Le propos de ce texte porte sur des avancées technoscientifiques qui remettent en question notre vision de l'être humain. Le statut de l'embryon et celui de l'artifice seront questionnés. Les nouvelles possibilités dans le domaine de l'intelligence artificielle, en manipulation génétique et en xénotransplantation ainsi que le mouvement qui prônent leurs développements - le transhumanisme - seront présentés. Pour débuter, un parallèle sera établi entre la question des limites de l'humain et celle de la vie.

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