Dans les années 60, les professionnels de la santé mentale ont ouvert le champ de l’ambulatoire et de l’extra hospitalier. Ils ont choisi de le faire, autant que possible, sans soustraire les patients de leur milieu de vie, comme l'avait fait les hôpitaux et les asiles.
Deux idées motrices :
- L’institution peut cristalliser une symptomatologie plutôt que favoriser une guérison.
- Il faut cesser de mettre les patients à l’écart de nos parcours de vie, de notre quotidien, cesser de les stigmatiser.
On assiste donc à la création d’autres institutions complémentaires à l’ensemble des offres hospitalières, complémentaires, mais pas en opposition avec celles-ci !
Les premiers lieux à s’ouvrir sont les centres de santé mentale ; puis on a vu émerger les centres comme le nôtre, des centres conventionnés INAMI. Plus tard suite à la reconversion des lits, on verra s’ouvrir des IHP et des MSP.
Les conventions INAMI.
L'INAMI va accepter un nouveau créneau, celui de la réadaptation psycho-sociale. Des centres vont se créer en s’insérant dans le créneau ouvert par les mouvements mutualistes (fin 1960 débuts 1970). Ce mouvement a mis en évidence que le modèle médical classique est imparfait en ce sens qu'il ne permet pas à une personne de revenir à la « normale ». Pour cela, d'autres besoins doivent être pris en charge et il faut un soutien plus long pour réintégrer le patient dans le circuit de tout le monde, celui là même qui produit des cotisations sociales.
Ceci connote cette approche, elle vise, au moins en partie, un retour à la normale. Le but de cette revalidation est très clairement du domaine de l’autonomie personnelle, de la situation d’habitation ou de celui des activités professionnelles.
En finançant des modes d’intervention ne relevant pas stricto sensu du traitement médical classique (projets globalisants Psycho Socio thérapeutiques), l’Inami va permettre de répondre à la prise en compte de difficultés induites par les problématiques psychiatriques à savoir les conséquences majeures et durables que cela peut entraîner sur l’ensemble de la vie de la personne (famille, étude, travail, ressource, statut ,lieu de vie).
Ces offres sont le plus souvent partielles, leurs modalités de présence étant liées au projet introduit à l’INAMI (centre de jour, 24 h/24, centre de nuit, internat), leur fréquentation est limitée dans le temps.
Le Wops de nuit est une structure particulière, c’est une structure partielle, mais de nuit. En parler dans le fil de la contextualisation faite si dessus nécessite :
- de revenir sur ce mandat de réadaptation psycho sociale
- d’expliciter, comment notre institution avec ce mandat pense une prise en charge
- de vous livrer quelques parcours, quelques séjours…..